Vivre ou survivre ?

Il y a quelques années, dans le journal, une citation m’a arrêtée. Une petite phrase, en légende d’un portrait de Sandrine Piau, et qui parlait de survivre. Je l’ai découpée et j’ai collé ce petit bout de papier sur le mur de mon bureau, juste à côté de mon écran d’ordinateur.

Et, depuis, presque chaque jour,  je lis cette phrase

je me suis choisi une vie qui me plaît, car je ne suis pas douée pour la survie

Quelle douceur, quelle beauté et quelle évidence dans cette petite phrase toute simple. Se choisir une vie qui nous plaît, reconnaissant que nous ne sommes pas doués pour la survie. Que survivre n’est pas vivre.

Mais comment faire ?

Regarder sa vie au lieu de survivre

Choisir sa vie c’est peut-être déjà apprendre à la connaître, à la reconnaître pour ce qu’elle est, telle qu’elle est véritablement. Dégager les filtres que nous portons sur la réalité pour voir plus clairement comment se produit notre quotidien. Nous pouvons commencer par regarder avec attention cette vie qui est la nôtre. Avec délicatesse, avec précision, dans les moindres détails. Ce qui nous blesse, ce qui nous enchante, ce qui nous ennuie, ce qui nous perd, ce qui nous vivifie.

C’est le geste de la méditation, qui ne consiste pas à s’enfermer quelques instants dans une bulle pour se protéger du monde mais qui nous invite à voir ce qui nous arrive.

Rendre les choses plus claires

Quand nous prenons ainsi l’habitude de nous poser, nous arrêtons l’agitation pour laisser apparaître quelque chose de plus réel. Cette vision plus claire, moins conditionnée par la fatigue ou les émotions, nous permet de sortir du cercle infernal où parfois nous ne faisons plus que subir. En regardant attentivement notre existence, nous reprenons une part de responsabilité, la part qui nous revient. Nous voyons mieux ce qui est bon. Et ce qui n’est plus supportable. Peu à peu nous développons une sensibilité plus forte qui, loin de nous fragiliser, nous permet de mieux choisir ce que nous voulons vivre.

Faire des choix

La méditation nous apprend à faire des choix, non pas sous l’impulsion de la colère ou du ras-le-bol, mais en réalisant les chemins possibles pour redécouvrir une joie. Cette joie toute simple d’être à la bonne place, c’est-à-dire au centre de sa vie.

Faire le choix d’apprécier autrement ce qui nous est offert, de regarder avec courage nos obstacles, de parier pour l’attention à soi et aux autres.

Et de laisser tomber le reste… ce qui ne participe plus à nous rendre vivant.

Nous passons souvent beaucoup de temps sur des choses qui ne sont pas essentielles. Souvent par manque d’attention et de présence.

Passer de la survie à la vie c’est prendre en considération pleinement notre présence au monde, très honnêtement mais avec beaucoup de douceur.

Et il est toujours possible d’être un peu plus présent. Toujours.

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This Post Has 4 Comments

  1. yveline roque Répondre

    je pense que je vais la faire mienne cette petite phrase de Sandrine Piau.
    Elle est bien stimulante en ce début d’année.
    Merci pour cette belle méditation en action tout en douceur
    yveline

    • Marie-Laurence Cattoire Répondre

      Merci pour ce commentaire Yveline, il est des petites phrases qui nous aident à vivre. Bon week-end 🙂

  2. Regine Verdier Répondre

    Oui moi aussi je vais la faire mienne! Cette petite phrase est profonde et belle! Merci Marie Laurence pour votre clarté pédagogique pour la méditation ( lors de vos interventions et dans vos livres) Regine

    • Marie-Laurence Cattoire Répondre

      Merci beaucoup Régine. Je découvre votre commentaire aujourd’hui et il me fait très plaisir. Bonne fin de dimanche. Marie-Laurence

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