Écouter pour mieux aimer

Le mythe de la relation parfaite

La relation de couple offre un champs d’expérience et de travail inépuisable. Mais en espérant une harmonie constante, une passion de tous les jours ou une entente sans aucune ombre, nous engendrons déception et rancœur.

Et si le lien qui unit deux compagnons allait au-delà des désaccords occasionnels, du désir charnel ou de l’ennui passager ?

Si le sel de la vie consistait à travailler honnêtement avec les obstacles plutôt qu’à se perdre dans une recherche vaine du bonheur ?

A chaque séance de méditation j’apprends à entrer en amitié avec moi-même. J’apprends à accueillir mes cotés sympathiques comme ceux moins plaisants qui font intégralement partie de mon être. Et cette ouverture de fond s’applique très vite aux autres, et en premier lieu à ceux qui me sont chers.

Se mettre à l’écoute

Faire l’effort de me mettre à l’écoute de la voix de mon aimé me permet de ne pas appliquer trop vite mes jugements sur lui. La méditation m’aide en ce sens, puisqu’elle me rappelle de rester à l’écoute des autres et du monde. Je trouve aujourd’hui plus intéressant d’écouter le rythme, la tonalité de la voix de mon compagnon que de m’attacher au sens des mots prononcés sous le coup de l’émotion : est-ce la peur que j’entends ? La jalousie ? La fatigue ? La frustration ? Comment cela résonne-t-il dans la pièce ?

Le manque de présence

C’est souvent par manque de présence que l’on répond à côté de la plaque. L’attention à la présence que m’aide à développer la méditation m’entraîne à aborder avec une certaine bienveillance les situations conflictuelles. En premier lieu parce que je ne suis plus si attachée à l’idée d’avoir toujours raison. Cette bienveillance peut être douce mais elle peut être tranchante aussi, elle n’a rien de mièvre, elle m’aide à me relier à la vérité de la situation. Au lieu d’être sans cesse dans le « pourquoi », et de chercher des explications psychologiques, je regarde les choses telles qu’elles sont et j’agis à partir de là.

Le point tendre

Pour être présente à mon conjoint, je me rappelle la vulnérabilité de mon propre cœur, je m’approche du point tendre qui me fait l’aimer et le chérir. En sentant mon cœur, je réanime le lien qui s’est endormi un instant.

Souvent, on manque de bonté parce qu’on manque de présence.

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