Longtemps je me suis réjouie de l’été indien. Je parle de cette période qui s’étire autour de ciels mauves et qui invite à prolonger les apéritifs en terrasse. Comme si, à partir de septembre, il était possible de créer une enclave. Après les intenses journées de travail de la rentrée, cultiver l’illusion que nous sommes encore en vacances. Aujourd’hui je découvre l’automne chinois et je sens qu’il peut m’apporter davantage que ce fantasme d’été sans fin. Pourquoi ? Parce que l’automne chinois – qui commence dès le mois d’août – vient de manière plus radicale contrecarrer la brutalité de septembre. Cette rudesse chaque année répétée du retour à l’école, du retour au bureau, aux commerces, à l’usine, à la mine… C’est précisément ce dont j’ai besoin. Un antidote au stress imposé par la reprise des contraintes horaires et de la performance organisée.
L’automne chinois et la nostalgie
Selon la médecine traditionnelle chinoise, l’énergie de l’automne est celle de la décroissance. Cette saison symbolise l’affaiblissement du Yang (qui correspond au soleil, à la chaleur, à la sécheresse, à l’activité, à la masculinité) et l’émergence du Yin (à savoir les aspects de la terre, la lune, l’ombre, l’eau, la féminité). L’automne chinois s’accompagne d’une mélancolie douce, de souvenirs qui ressurgissent et d’une sensibilité teintée de nostalgie. Voilà bien une définition qui s’oppose à l’idée que nous nous faisons de la reprise de septembre. Notre énergie suit en effet un mouvement de descente et de repli que nous pourrions peut-être accompagner plutôt que de nous faire violence pour retourner « au boulot »…
Envisager la rentrée de manière délicate
Il ne s’agit pas nécessairement de faire grève (quoique…) mais d’envisager la rentrée de manière plus délicate. Nous pouvons peut-être nous organiser de manière différente pour éviter de tomber d’emblée – et souvent aveuglément – sous la pression. J’ai passé un été merveilleux. Entourée de beaucoup d’amour et d’amitié. Mais je sens depuis quelques jours que j’ai la boule au ventre. J’ai tellement intégré les injonctions de réussite professionnelle que je me mets la pression avant même de reprendre le travail. Alors plutôt que d’espérer un été indien qui me permettrait de garder mon bronzage, mes robes légères et mon verre de rosé, j’aspire à me mettre à l’écoute de mon corps appelé par le rythme de l’automne. Je vais autoriser mon être à ce subtil repli proposé par la nature et par les cycles.
Je vais observer si mon être intime peut gagner en profondeur.
Après des mois de rencontres passionnantes et de découvertes importantes, je vais me préparer à intégrer ces nouveaux savoirs pour enrichir mon intériorité. Plutôt que de chercher les validations extérieures auprès des collègues, clients, partenaires, je vais observer si mon être intime peut gagner en profondeur.
Rencontrer l’enfant intérieur
Pour mettre en place cette observation apparemment passive mais en réalité extrêmement fertile, les pratiques méditatives sont nos alliées. La pratique de « Nourrir ses démons » par exemple, a été forgée par Tsültrim Allione. Elle nous invite à éclairer ce qui nous habite intérieurement pour mieux le comprendre. Mais en cette saison, les méditations qui m’aident le plus à m’aligner avec cette douce nostalgie qu’évoque la tradition chinoise sont celles dites de « l’enfant intérieur ». Ces méditations guidées nous accompagnent dans une exploration de nos souvenirs et de nos sensations profondes. Elles nous permettent d’accueillir ce qu’il y a de plus tendre en nous. Ou de plus blessé, pour en prendre soin. Au lieu de contribuer à l’agressivité ordinaire encouragée par les sphères professionnelles, les pratiques de « l’enfant intérieur » agissent comme un baume. Un onguent qui peut nous aider à résister politiquement, socialement, humainement.
Retrouver une joie de vie
Concrètement il s’agit de laisser émerger l’image d’un enfant (souvent nous-mêmes mais pas systématiquement) à partir d’un souvenir ou d’une photo. Puis de mettre en place avec beaucoup de tact un dialogue avec cette figure. Nous découvrons alors ce qui demande réparation. Mais nous contactons aussi ce qui peut nous offrir un regain de confiance en la vie. Pour ma part je rencontre aussi bien des « petites Marie-Laurence » qui attendent mon soin et mon attention que d’autres qui me rappellent ma joie de vivre indestructible.
Déployer notre sagesse
Au lieu de foncer tête baissée dans le stress de la rentrée, nous pouvons envisager de prendre soin de notre rythme. Nous pouvons mettre en place des stratagèmes invisibles pour rester connecté·es à ce qui est le plus important pour nous. Si vous prenez quelques minutes pour vous, à n’importe quel moment de la journée, personne ne le verra !
L’occasion de déployer notre finesse, notre maturité, notre humanité.
Et si vous êtes tenté·es par un dialogue avec votre enfant intérieur, sachez que j’organise un cycle d’accompagnement. Lors de ces journées en octobre et novembre[1] nous pourrons ensemble transformer les mois qui viennent en occasion de déployer notre finesse, notre maturité, notre humanité.
[1] Pour recevoir tous les détails, écrivez-moi en commentaire de cet article. Je vous répondrai aussitôt par mail.
Photo : Feyza Tugba
bonjour Marie Laurence
je suis en joie de retrouver ta newsletter et de te lire
pourrais tu me donner plus de détails sur les journées que tu organise sur le dialogue avec notre enfant intérieur en octobre et novembre
lors d’une journée d initiation à la pratique » Nourrir ses démons » – tu avais évoqué un Week end sur à la fois nourrir ses démons et l ‘enfant intérieur » à l automne 2025 , ce projet est il abandonné ou reporté stp ? il est vrai que pour les provinciaux , ce serait un format intéressant
au plaisir de se retrouver chère Marie Laurence
Bonjour chère Martine,
quel plaisir pour moi de te lier. Je t’envoie les informations par mail dans la semaine.
Je réfléchis toujours par ailleurs à un format week-end et te tiens au courant. J’ai bien conscience que ce serait intéressant. Au plaisir de te retrouver.
Bonjour chère Marie-Laurence
Merci pour ce beau message
Je ne sais pas si je pourrai participer mais je souhaite avoir les informations
Bien à toi
Agnès Arnaud
Bonjour chère Agnès,
je t’envoie les informations par mail dans la semaine.
Au plaisir de te revoir.
Merci pour ce beau et pertinent message
Merci beaucoup Stéphane pour votre message. Cela est toujours très encourageant 🙂
Bonjour Marie Laurence ,
C’est une grande joie de te lire et de savoir que tu proposes un cycle de formation sur l’enfant intérieur. J’ai toujours privilégié tes méditations guidées sur cette pratique et cela me manque. J’ai récemment lu Thich Nhat hanh et son livre sur l’enfant intérieur. Quelle belle pratique. J’ai très envie de participer aux sessions que tu vas proposer. Mon planning ce rempli vite. J’espère qu’il y aura plusieurs propositions.
Bien à toi
Isabelle Havard
Bonjour Isabelle, Thich Nhat Hanh reste une lecture merveilleuse sur le sujet. Je t’envoie les informations par mail et espère te retrouver bientôt.
Bonjour,
Votre texte me parle beaucoup. Merci Pouvez-vous m’en dire plus sur les journées proposées en octobre et novembre ?
Merci et belle journée à vous !
Sylvie
Bonjour Sylvie, et merci pour votre message. Nous avons besoin plus que jamais de rester à l’écoute de notre propre rythme, voire même de le redécouvrir quand nous l’avons oublié… Je vous envoie les informations par mail dans la semaine.
Bonjour Marie Laurence ,
je serais intéressée pour le mois octobre .
Merci pour ce très bel article ,c’est un plaisir nourrissant de le lire.
Ma sensibilité s’y retrouve et se sent entendue .
amicalement
Valérie
Bonjour Valérie, je suis vraiment contente que ta sensibilité soit entendue ainsi. Je serai très heureuse de te retrouver pour ces pratiques. Je t’envoie les informations par mail dans la semaine. Bonne rentrée
Bonjour Marie-Laurence,
Merci pour ce beau texte qui me parle tout praticulièrement à moi qui suis fille de paysans : oui l’automne c’est la fin des récoltes et le début du repos pour la terre qui va doucement se régénérer avant de démarrer un nouveau cycle de vie. C’est très beau, enfin c’était très beau quand on respectait son rythme ! J’ai eu le chance d’avoir un père qui cultivait encore avec des chevaux : un autre univers ! j’ai parfois l’impression d’avoir vécu sur une eutre planète !
Je suis aussi très heureuse d’apprendre que tu vas de nouveau proposer des méditations sur l’enfant intérieur. Guidées par toi, elles m’ont beaucoup apaisées. J’ai hâte de connaître tes dates.
Bien amicalement.
Odile
Bonjour Odile, fille de paysan tu dois avoir été éduquée aux rythmes naturels en effet. Quel plaisir de te lire. Je t’envoie les informations par mail. À très vite.
Bonsoir Marie-Laurence,
quel bonheur de lire ces paroles douces dans cette période de transition si étrange… j’aimerais beaucoup participer à des pratiques sur l’enfant intérieur avec toi : ça avait révélé beaucoup de choses très très positives la dernière fois ! 😀
voudrais-tu m’envoyer les infos ?
Merci Marie-Laurence, d’être là, toujours là 🙂
Claire
Chère Claire, très heureuse de te lire ici. Oui ces pratiques ont des effets tellement apaisants et profonds. Je t’envoie les informations par mail. Merci à toi pour ta douceur.
Chère Marie-Laurence,
Merci pour cette suggestion de rentrée en tendresse et délicatesse … Oui je suis intéressée par ton cycle d’accompagnement… est ce que cela se passe en ligne ? Je suis à Bruxelles …
Avec gratitude pour ton billet, puisse ta rentrée être éclairée à la fois par la douce nostalgie et la joie des petites Marie-Laurence…
Chère Catherine,
merci pour la douceur de ton message. Il me semble que tu avais déjà suivi des méditations sur l’enfant intérieur avec moi ?
Je t’envoie les informations par mail. Bons baisers de Paris
Chère Marie-Laurence, bonjour et merci pour ce beau message !
Les saisons chinoises et leur énergie m’intéressent beaucoup parce que je lis les livres de Marie-Pierre Dillenseger, je pratique le Qi gong et voit régulièrement un acupuncteur, bref les saisons et années chinoises me semblent plus proches de moi, de mon corps, que les découpages occidentaux du temps.
Alors bien que je n’aie plus de « vraie rentrée », étant à la retraite, j’ai l’impression de ne jamais avoir quitté les injonctions d’efficacité et de performances, de me mettre une pression de perfection sur n’importe quoi, alors travailler à « nourrir mes démons » et « faire des pratiques de l’enfant intérieur » m’intéresse plus que jamais.
Cette année a été très bousculée pour moi c’est pourquoi je ne t’ai pas écrit sur les journées « nourrir ses démons », comment procèdes-tu ? As-tu un lieu où l’on se retrouve, ou est-ce en ligne ?
J’aimerais aussi avoir les informations sur ton cycle sur l’enfant intérieur.
Je te souhaite une rentrée en douceur, pleine de sagesse et de joie de vivre !
Bien à toi,
Christine
Chère Christine, merci pour ton message qui vient conforter mon intuition. Nous avons besoin d’explorer des rythmes différents pour sortir des injonctions que nous avons trop souvent intégrées. Celles de la perfection et de la performance sont omniprésentes et si étouffantes. Les journées que je propose sont en « présentiel », en région parisienne et se combinent avec une séance de suivi en visio. Je t’envoie les informations pratiques par mail. À mon tour de te souhaiter une rentrée pleine de douceur et de joie.
Bonjour Marie Laurence,
Pourrais-tu me transmettre les dates et les lieux des stages ou week-ends que tu organises ? J’aimerais beaucoup en savoir plus. »
Bonne journée
Annaïck
Bonjour Annaïck,
je t’envoie cela par mail dans la journée et te souhaite une excellente – et douce – fin de semaine.
Bonjour Marie-Laurence,
Je serais ravie de recevoir les informations.
Ma vie active s’arrête fin septembre. Je vais avoir du temps!!
J’ai déjà prévu un pèlerinage à Rome du 19 au 24 octobre.
Belle et lumineuse journée.
Au plaisir de te voir bientôt.
Valérie
Chère Valérie,
merci pour ce joyeux message, et bravo pour le temps qui va s’offrir à toi. Je t’envoie les informations par mail.
Au plaisir.
Bonjour Marie-Laurence,
Je n’ai pas la ‘chance’ d’être en retraite et je suis dans cet âge incertain où l’on doit s’occuper de ses grands enfants et de ses parents…mais je me ferais une joie de venir dialoguer avec mon enfant intérieur.
Aurais tu un planning?
Je crois que j’ai enfin une douce solution pour ma mère donc je vais prendre soin de moi maintenant.
Delphine
Bonjour Delphine,
je connais bien cet âge pris en sandwich entre des parents qui ont besoin d’aide et des enfants pas encore tout à fait autonomes (c’est la GenX don je parle dans Eclore,enfin 😉
Je me ferai une joie de te recevoir autour des pratiques de l’enfant intérieur.
Je t’envoie les informations par mail,
à très vite