Il y a quelques jours, Ophélie Ostermann, journaliste chargée de la rubrique « bien être » pour Madame Figaro me demandait si la méditation m’aidait à bien démarrer ma journée. J’ai trouvé très intéressant de regarder alors comment cette pratique profonde pouvait devenir une ressource à différents moments de la journée et rendre notre quotidien plus « éveillé » !
Voici l’article qu’ Ophélie Ostermann a publié :
Stress dès le réveil, trajets interminables… Nous ne sommes pas toujours dans de bonnes conditions pour débuter la journée. Heureusement, quelques exercices de méditation simples peuvent aider à s’y préparer. Les conseils de Marie-Laurence Cattoire, chef d’entreprise, enseignante de méditation et auteure de La méditation de la bienveillance, c’est malin.
Au saut du lit
La journée n’est jamais aussi mauvaise que lorsque l’on se lève du mauvais pied. Alors pour se mettre dans de bonnes conditions, on prend cinq minutes de notre timing du matin pour s’offrir un espace de relaxation.
Asseyez-vous sur un coussin ferme ou une chaise en prenant une posture naturelle, ni trop tendue ni trop lâche. N’essayez pas de méditer immédiatement, contentez-vous de sentir le poids de votre corps sur le coussin ou la chaise. Prenez quelques minutes pour sentir comme il est bon de n’avoir rien d’autre à faire que d’être là, assis. Examinez maintenant mentalement votre posture : votre dos est-il droit ? Vos épaules bien relâchées ? Vos lèvres entrouvertes, votre regard posé sur le sol, à environ 1,50 m devant vous ? Ajustez en douceur ce qui vous semble nécessaire et commencez à vous concentrer sur votre souffle. Vous sentez juste l’air entrer, par la bouche ou par le nez, puis vous sentez l’air sortir et vous portez une attention légèrement plus fine à cette expiration, jusqu’au bout… Puis vous laissez l’air entrer de nouveau. Si des pensées traversent votre esprit, revenez simplement à l’instant présent, sur votre coussin ou votre chaise, et dites mentalement « bonjour » pour bien marquer la différence entre le moment où vous étiez dans vos pensées et la qualité de votre présence maintenant que vous êtes revenu au corps.
Dans la rue
Si vous avez la chance de vous rendre au bureau à pied, mettez la balade à profit pour méditer. Ralentissez légèrement le rythme de votre marche en mettant tout votre poids dans les jambes. Concentrez-vous et sentez le contact de la plante de vos pieds sur le sol. Regardez autour de vous, le paysage, les immeubles, la couleur du temps. Écoutez la diversité des sons.
Dans le bus ou le métro
À première vue, les bus et métros bondés des grandes villes riment davantage avec cohue qu’avec méditation. Et pourtant, vous pouvez vous abandonner quelques instants pour passer le temps et vous préparer à débuter votre journée.
Prenez quelques secondes pour regarder tous ceux qui vous entourent et laisser votre esprit slalomer. Cette femme très coquette qui se remaquille, cet homme entièrement absorbé par son smartphone et qui sourit de temps à autre, cet enfant qui tient la main de son père et regarde en l’air tout étonné, les gens debout dans une position inconfortable qui aimeraient tant pouvoir s’asseoir ou encore cette petite dame à l’air ronchon. Prenez le temps de vous laisser toucher par ces personnes. Sont-elles si différentes de vous ? Laissez résonner en vous cette question quelques secondes. Vous pouvez aussi pratiquer l’exercice dans la file d’attente du supermarché ou dans une administration.
Dans le train
Le trajet étant logiquement un peu plus long, ne vous laissez pas bercer par les annonces SNCF, dégainez vos écouteurs et laissez-vous guider par des instructions de méditation enregistrées. Elles permettent de ne plus avoir à réfléchir sur ce que l’on doit faire, mais juste de suivre la voix, qui décrit la posture et le sens de la pratique. Il est ainsi possible de méditer dans le TGV sans en avoir l’air…
Pendant une réunion
Si, si. Il est possible de ne pas virer à l’écarlate suite à la remarque déplacée de votre collègue ou au recadrage de votre boss en pleine réunion. Quand vous êtes soudainement déstabilisé par une situation, une réflexion, pensez à revenir à votre corps, à votre présence corporelle. Essayez de prendre conscience en quelques instants du poids de votre corps sur le sol, du volume de votre corps dans l’espace. Puis, revenez à votre souffle, l’inspire-l’expire, avant de répondre ou de réagir.