Tel est le titre du très bel article qu’ Elizabeth Marshall (La Vie) a consacré à la première journée dédiée à la méditation et organisée au Théâtre du Châtelet le 11 novembre dernier :
Tous réunis au Théâtre du Chatelet
» Bouddhistes et chrétiens, scientifiques, artistes, enseignants… ils étaient tous réunis au théâtre du Châtelet, à Paris, pour une journée inspirée.
Trouver en soi l’espace du cœur, de la paix intérieure tout en restant connecté avec le monde, garder le fil de l’essentiel dans nos journées éparpillées, ne pas nous laisser déborder par nos souffrances, nos inquiétudes, nos anxiétés, c’est ce que nous cherchons tous, chacun à notre manière.
Mais il y a plus…
Il est curieux de constater que, à une époque où on a repoussé la religion du domaine public vers la sphère de l’intime, la demande spirituelle ressurgit. On ne peut vivre seulement de matériel, de la pure rationalité, nous avons besoin de sens et d’intériorité, et cette aspiration dépasse le seul cadre des religions.
Bouddhistes, chrétiens, agnostiques, nous avons quelque chose en commun, quelque chose d’inhérent à l’homme, que la méditation peut nous faire découvrir. S’agit-il de trouver l’apaisement et le silence, et de travailler une présence au monde, une posture ? Une posture du corps ou du cœur ? Parlons-nous d’une voie philosophique, éthique ou d’une expérience de prière ? Ou, plus profondément, de la nécessité d’emprunter un chemin vers la rencontre ? Et laquelle ?
Pour la première fois, à Paris, notre journal a voulu réunir des ténors de la méditation, bouddhistes, laïques et chrétiens, afin de regarder ensemble ce défi spirituel que le monde nous lance. C’était dans un théâtre du Châtelet plein à craquer, le 11 novembre, deux jours avant les attentats qui allaient ensanglanter Paris. Terrorisme, migrations, réfugiés, guerres, dépression… Le monde s’enfante dans la douleur et nous sommes, tous, de plus en plus concernés. Nous, les médias, aux premières loges, restons des passeurs, des médiateurs. Nous sommes d’abord des observateurs attentifs des mouvements de ce temps, conscients de la charge qui nous incombe de rendre ce monde d’abord plus lisible, plus compréhensible, mais aussi plus fraternel, pour donner à nos contemporains des raisons de s’y engager.
Faire de l’actualité, ce n’est plus seulement informer, c’est aussi tenter de donner sens, jour après jour, à l’inexplicable, c’est offrir de quoi accompagner les femmes et les hommes de notre temps vers plus de bienveillance pour être et pour agir. Leur donner des clés pour se changer eux-mêmes et peut-être ainsi mieux changer le monde. La méditation peut nous aider à répondre à cet enjeu… »
Pour visionner mon intervention durant cette journée événement, c’est ici.
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