Une rencontre franche et ouverte avec notre vie

Si la méditation se réduisait à ne plus bouger, il y a longtemps que j’aurais arrêté !

Certes on cesse l’agitation fébrile et automatique, mais c’est pour mieux écouter la profondeur de la vie en nous, sa subtilité, ses mille et une résonances que le grésillement de l’agitation nous empêche d’entendre.

L’attention aux petites choses nous ouvre aux grands moments

On croit qu’il faut des sensations fortes pour sentir quelque chose de puissant, qu’il faut des circonstances hors du commun pour accéder à des événements exceptionnels. Mais c’est peut-être par l’attention aux petites choses que l’on entre dans les grands moments de notre vie.

C’est pour cela que ce n’est pas de tout repos de méditer, que ce n’est pas de la relaxation !

C’est une rencontre franche et ouverte avec notre vie. C’est un rendez-vous avec notre corps, tel qu’il est comme il est, avec ses sensations, ses fatigues, ses excitations, ses douleurs. Avec notre être tel qu’il est comme il est, avec son état d’esprit du moment, son étroitesse ou sa grandeur qui varient selon les moments, son soulagement ou ses craintes…

Ouvrir grand notre attention

découvrir la richesse des sensations

Nous nous posons, nous ouvrons grand notre attention à ce qui est, en nous et autour de nous.

Nous portons attention au poids et à la densité de notre corps, à la fidélité de notre souffle, à l’agilité de notre esprit. Nous partons dans nos pensées et nous revenons aux sensations corporelles : l’air sur la peau, le contact des vêtements, la lumière, les couleurs, les sons qui viennent à nous avec toujours plus de finesse, de précision.

Tout cela vient à nous sans effort de volonté, sans que nous le décidions. Car tout est d’emblée très vivant.

Respecter la vie

Et la méditation nous apprend à respecter cette vie pleine et toujours disponible.

Nous réalisons peu à peu, au fil des sessions, combien chaque parcelle de notre être est infiniment vivante, délicate, sensible, à même de recevoir ce qui l’entoure et à même de répondre à la vie.

Nous réalisons que nous ne sommes pas des victimes ballotées d’un événement à l’autre mais qu’il y a d’emblée une possibilité de force en nous, pour peu qu’on lui donne droit et qu’on la cultive. Il ne s’agit pas d’une force issue de la volonté ou du combat, mais plutôt de la reconnaissance de cette vie qui nous habite entièrement. Une vie fragile certes, mais souple, malléable, changeante, pleine de surprises et non pas rigide, figée, prédestinée, immuable.

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